Auteur : Mark Spragg
Année de publication : 05 septembre 2019
Editeur : Gallmeister (Totem)
Catégorie : Contemporaine
Nombre de pages : 320
« Dans un ranch délabré du Wyoming, Einar vit reclus depuis la mort de son fils, dix ans plus tôt. Aussi voit-il d’un mauvais oeil resurgir sa belle-fille, Jean, qu’il tient pour responsable de l’accident qui a coûté la vie à son fils. Fuyant son compagnon violent, la jeune femme vient se réfugier chez lui. Einar découvre alors l’existence de sa petite-fille Griff, âgée de neuf ans. Le tempérament bien trempé de l’enfant et la fascination qu’exerce sur elle la vie au ranch ne laissent pas le vieil homme indifférent. Mais tandis qu’un équilibre fragile semble s’instaurer, l’ex-amant de Jean débarque en ville. »
Clairement, j’ai été entièrement influencée par la couverture et le titre lorsque j’ai vu ce roman. Je voulais comprendre pourquoi l’auteur parlait de vie « inachevée », cela a attisé ma curiosité. Pour la couverture, ce sont les chevaux. J’ai longtemps côtoyé ces sublimes animaux donc j’adore les voir être mis en scène dans un roman – tant qu’ils ne sont pas maltraités ou tués !
« Une vie inachevée » est un roman sans prétention, là pour nous rappeler à quel point la perte d’un être cher est un évènement particulièrement difficile à vivre qui peut déchirer une famille. L’auteur met également en lumière la violence faites aux femmes de la part d’un compagnon violent. Nous y retrouvons ce terrible schéma où l’homme se dit très amoureux de sa compagne mais est tout à fait capable de la violenter et de s’excuser après en expliquant que c’était quand même un peu de sa faute à elle, et où la femme ne part pas, enlisée dans ce cercle vicieux.
Ce roman est une belle histoire de famille sans artifices. Nous sommes dans une petite ville du Wyoming et dans un ranch délabré qui a perdu de son cachet. Les personnages sont sans prétention, simples et fidèles à eux-même. Et c’est assez plaisant finalement ! La plume est lente, prend son temps et se plaît à nous décrire l’environnement. Ne vous attendez pas à énormément de rebondissements. J’ai particulièrement apprécié les dialogues qui me semblaient réfléchis et nécessaires.
Griff, la petite-fille d’Einar, est un personnage très intéressant. Pour une enfant de neuf ans, elle possède une fine analyse des situations et surtout des personnes. Elles cernent immédiatement les adultes qui s’adressent à elle. Avec Griff, nous sommes face aux répercussions subies par une enfant spectatrice des violences faites à sa mère, qui n’a pas connu son père ni l’équilibre dont elle aurait eu besoin. C’est une jeune fille très intelligente qui sait trouver les mots justes. Elle m’a beaucoup touchée !
Il s’agit d’une belle lecture que j’ai apprécié découvrir mais qui ne m’a pas marquée. Il m’a manqué un souffle, je ne me sentais pas investie dans l’histoire d’Einar et Jean. Peut-être est-ce l’écriture de l’auteur qui ne m’a pas permis de me sentir proche d’eux. Je n’ai également pas compris certains passages. Devais-je y lire des sous-entendus ? Et aussi, mais ce n’est pas la faute de l’auteur, il n’y avait qu’un cheval, haha !
Je vous souhaite de belles lectures et merci d’avoir pris le temps de me lire !
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